Faire son deuil, ça va parfois bien au-delà des limitations physiques et cognitives
On parle habituellement de faire un deuil lorsque l’on perd un être cher, lorsqu’une relation amoureuse se termine, lorsque l’on perd un animal de compagnie, ou lorsque l’on quitte un emploi qui nous a rendu fort heureux. On parle aussi de deuil à faire lorsqu’il est question de perte d’autonomie soit liée à des limitations physiques ou à des pertes cognitives.
Le dictionnaire définit le deuil comme étant quelque chose qui cause de la détresse, de la souffrance. C’est la définition interne que nous donnons à l’expérience de perdre quelqu’un ou quelque chose. C’est une étape nécessaire au processus de changement qui nous permettra éventuellement de réinvestir ces sentiments, cette énergie ailleurs. Mais cela prend du temps, et parfois nous n’en avons tout simplement pas, ou du moins, pas assez pour s’y faire à notre rythme.
Lorsqu’une personne que l’on aime vit une perte d’autonomie physique ou cognitive, plusieurs deuils doivent être faits tant de la part de la personne touchée par la perte d’autonomie que par l’entourage de celle-ci. Le deuil le plus évident touche les changements physiques ou cognitifs auxquels devra faire face la personne atteinte et l’impact que ces changements auront sur nos interactions avec eux. Que ce soit de ne plus pouvoir marcher suite à une paralysie, de ne plus avoir toutes ses capacités motrices suite à un AVC, d’avoir de la difficulté à effectuer des tâches quotidiennes à cause de l’arthrite ou de la maladie de Parkinson qui limite la fluidité de mouvement de nos articulations ou des pertes de repères cognitifs engendrées par l’Alzheimer ou la démence, chaque nouvelle étape de la maladie qui fait en sorte que l’on n’est plus en mesure de fonctionner comme on le faisait auparavant marque un nouveau processus de deuil.
Faire son deuil, ça vaut aussi pour les vêtements
Mais qu’en est-il des deuils dont nous avons moins l’habitude d’entendre parler? La demande grandissante pour des vêtements adaptés par les milieux de soins a mis en lumière un autre type de deuil, le deuil de porter ses vêtements habituels. Le deuil de magasiner aux endroits où nous sommes habituées d’acheter ce haut qui deviendra rapidement notre haut préféré, la robe que nous porterons pour célébrer la graduation de notre petite fille, la nouvelle chemise que nous porterons au souper de famille ou même les vêtements de nuit qui font en sorte que l’on a envie de flâner un peu plus longtemps avant de s’habiller pour la journée.
Rassurez-vous, tout le monde passe par le même chemin, c’est très rare que les gens choisissent d’entrée de jeu de porter des vêtements adaptés. Ils y prennent par contre goût après les avoir essayé car bien que leur objectif premier est de facilité l’habillage des personnes à mobilité réduite ou souffrant de pertes cognitives, force est d’admettre qu’il sont conçus avec des tissus soigneusement choisis qui respectent leur style et leur personnalité. Alors pourquoi se priver de hauts, chemises, robes, et vêtements de nuit avec ouvertures complètes au dos qui demandent un effort physique limité car il ne faut que légèrement étendre les bras vers l’avant pour les enfiler plutôt que la gymnastique parfois complexe de passer par-dessus la tête et glisser tant bien que mal les bras dans des hauts plus ajustés. Et que dire des pantalons avec ouvertures sur les côtés ou avec panneaux arrière qui font en sorte qu’ils peuvent être enfilés tant en position assise ou couchée? C’est certain qu’ils ne ressemblent pas tout à fait aux pantalons « réguliers » dans leur design, mais une fois bien ajusté, vous oublierez qu’il s’agit de vêtements adaptés.
Chez Ovidis, nous comprenons que le port de vêtements adaptés nécessite une période d’adaptation et que ceux-ci font souvent l’objet d’un certain deuil. Il nous fera donc plaisir de discuter avec vous et de vous expliquer les avantages liés à chacun des ajustements apportés aux vêtements qui faciliteront grandement le moment de l’habillage pour vous et ceux qui vous sont chers.